Pensive... (libre)

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Karine s’était levée assez tôt en ce début de week-end. Après avoir prise sa douche, sans prendre de petit déjeuner car elle n’aimait pas vraiment cela, elle commença à s’habiller simplement pour aller faire un tour en ville et voir ce qui se passait de nouveau depuis sa dernière escale.

A présent dehors, elle commença alors à errer de rues en rues, se demandant en fin de compte pourquoi était elle sortie si tôt car toutes les boutiques et commerçants étaient fermés.

Après s’être posée quelques minutes toute seule sur un banc près du parc, elle voulait aller dans un espace ou elle n’était encore jamais allée, voulant innover un autre angle de vue et encore mieux découvrir la ville qui l’entoure au quotidien.
Elle continua donc de marcher jusqu'à arriver au stade de la ville.

Admirative du lieu, elle se posa quelques secondes sur les estrades, histoire de penser un peu, réfléchir et profiter de cet endroit.
Un petit vent frais se mis à faire son apparition mais heureusement qu’elle était sortie avec sa grande veste longue ainsi qu’une paire de gants noires.
Les longs cheveux bruns de Karina se mirent donc à souffler au rythme du vent, se dressant en pagaille devant son visage.
Mais cela n’empêcha pas à celle-ci de restée posée à songer. Songer à tout ce qu’elle venait de vivre jusqu'à présent : le tragique souvenir de la mort de sa mère, sa brutale rupture avec Chris, et son histoire avec Enzo, pour qui elle commençait à compter de plus en plus, et surtout de son trouble sentiment qui se dégageait en elle envers son ancien petit ami qu’elle n’arrivait décidément pas à oublier, Chris.

Elle resta donc mantenant la, assise sur les estrade sans vraiment regarder ce qui ce passait, regardant un point fixe mais songeuse, sans arrêter de tagiverser et de rester perplexe sur ce qui allait encore l’attendre par la suite et savoir les vraies intentions d’Enzo vis-à-vis d’elle…

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Katia s'était elle aussi levée assez tôt: elle avait un rendez vous avec Sean vers 14h et n'était évidemmentpas du genre à se lever à midi.. Elle avait en effet toujours défendu laphrase disant "La journée appartient à ceux qui se lève tôt
Elle marchati donc sans aucun but précis, vêtue d'une jupe noire et d'un débardeur rouge avec inscrit en noir "Miss Rebel". Elle souriait,les cheveux dans le vent et arriva au stade.
Elle ne s'était encore jamais rendue là.. C'était réellement impressionnant: des gradins pour au moins 100 000 personnes, une piste d'athlétisme,un terrain de foot.. Et perdue dans ce décor,une jeune fille..
Celle-ci était seule et semblait pensive.. Katia ne la reconnut d'abord pas tout de suite mais en s'approchant, reconnut Karine, une de ses grandes amies.. Elle s'approcha alors tout à fait et lui demanda en souriant

"Salut Ka', tu vas bien?"

Tout sourire, la jeune Katia était heureuse de trouver son amie là, seule.. Elle aimait énormément parleravec elle de tout et de rien

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Toujours prise dans ses songes, Karine était de plus en plus perplexe sur sa relation avec Enzo. Et si ce n’était qu’un leurre, cette relation devenait tellement ambigu pour la jeune fille que cela n’arrêtait pas de la troubler. Et surtout ce qu’elle ressentait pour son ex, Chris, qui l’avait trompée, mais elle n’arrivait toujours pas à y faire face, à renier cet amour qui ne cessait de la tourmenter comme si elle ne pouvait à jamais l’oublier.
Assise sur cette estrade, elle contemplait le vide, prise dans sa tête, comme déconnectée du monde qui l’entourait.

Tellement prise par ses songes, la jeune femme ne vit même pas Katia, sa grande amie et conseillère, du même clan qu’elle. Les deux jeunes femmes se ressemblaient un peu, perdues, troublée par leurs sentiments, mais seulement Katia donnait une image beaucoup plus forte que Karine, donnant une impression de carapace insubmersible.
Secouant légèrement la tête comme pour quitter ses pensées, Karine, ne répondit que quelques secondes à la jeune fille, par un grand sourire amical.

« Katia ! Hey ma belle…on fait aller ! Et toi ?! »
disait elle d’une douce voix, revenant de plus en plus à la réalité. Karine ne disait pas non à de la compagnie, surtout de Katia avec qui elle était assez proche dans ce lycée…

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Katia observa quelques instants sa grande amie Karine.. Cet état de songe inquiétait la jeune fille.. En général, Karine était souriante et bonne vivante.. Elle s'assit alors à côté d'elle et attendit qu'elle réponde.. Elle remarqua le regard de la jeune fille, quelque peu dans les nuages et son sourire inexistant.. Elle remarqua aussi les doigts de la jeune fille qui, malgré les gants, ne semblaient pas détendus..

Il était vrai que Katia tout comme Karine était dans une mauvaise passe avec l'amour, cherchant toujours à épater Sean plutôt qu'à vivre de bons moments avec lui.. Cependant, la jeune fille gardait cette carapace sans pour autant le cacher.. Elle en parlit avec une certaine distance, comme de l'histoire de quelqu'un d'autre.. Après un bout de temps cependant, sa jeune amie ouvrit la bouche.. Sa réponse ne satisfaisait pas Katia

"Moi ça va très bien, j'vois Sean tout à l'heure.."

Elle demanda très vite

"A quoi tu penses?"

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Perdue au loin dans ses pensées, Karine secoua à nouveau la tête en regardant Katia qui était maintenant assise devant elle. Un petit sourire incertain se dressa sur le visage de la jeune fille, baissant rapidement la tête. Comment pouvait elle avouer qu’elle ressentait encore peut être de forts sentiments pour son ex qui n’avait pas hésité à l’humilier en la trompant. Elle avait trop souffert, elle ne voulait plut souffrir d’un tel affront, se résignant à accentuer ces sentiments jaillissants de plus en plus chez elle.

Soudain une petite brise matinale souffla sur le stade, balayant quelques feuilles sur la route, et faisant flotter quelques mèches de cheveux de la belle brune.
Karine eu juste un petit geste en levant son bras, remettant une mèche qui était posée sur son visage, la mettant derrière son oreille pour y voir plus claire bien qu’elle avait les idées de plus en plus troubles.
Enzo ! Chris ! Tous ces noms e mélangeaient dans sa tête, la mettant dans la confusion la plus totale. Et si Karine était à nouveau retombée amoureuse de Chris ?! Toutes ces questions rendait la jeune fille perplexe, songeuse et perturbée se contentant de regarder son amie qui était impuissante devant sa douleur.

Karine se décida néanmoins à parler, répondre à Katia, elle se devait bien de le faire, après tout c’était une bonne amie une personne de confiance, mais elle ne savait pas par ou commencer.
Un petit sourire nerveux apparue sur le visage de la jeune fille, une nouvelle mèche de cheveux volant au rythme du vent, se posant délicatement sur ses lèvres.

«Honnêtement, croit tu en l’âme sœur Katia ?.... »
lui répondit elle d'une voix monotone et enrouée, on pouvait décament comprendre que la jeune brune avait la gorge sérrée...

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Alors que le vent soufflait de face aux deux jeunes filles, Katia était en train de se poser des questions.. Que pouvait bien avoir sa grande amie? Allait-elle se décider à lui répondre.. Un coup de vent plus fort que les autres écarta les cheveux du visage de la jeune Karine et Katia vit ses yeux, tous tristounets.. Elle ne put alors résister à l'envie de la serrer contre elle.. Peu importait de qui allait arriver.. Elle sentait que son amie avait besoin d'elle, et c'est tout ce qui comptait pour elle.. Katia serrait donc la jeune fille dans ses bras, observant le stade par dessus son épaule.. Et se demandant comment aborder son amie..

Cette dernière lui donna alors la réponse: Katia croyait-elle en l'âme soeur? Probablement que toute autre jeune fille de l'âge de Katia aurait répondu non sans hésiter.. Mais, ce qui faisait l'énorme charme de Katia était justement sa capacité à pouvoir continuer à rêver, comme un enfant.. Elle disait des imbécilités à longueur de journée, parlait parfois comme une gamine de 4 ans et même, aimait parfois dormir avec une peluche.. Mais ce n'était pas ces nombreuses particularités qui faisaient d'elle une jeune fille exclue, que du contraire.. C'était même en général pour cela qu'on l'appréciait.. La question de Karine fit donc réfléchir plus que n'importe qui d'autre sa camarade de toujours..

"Je t'ai déjà dit qu'il fallait arrêter de sans cesse vouloir imiter les autres.."

Elle sourit à son amie.. Cherchant ses mots pour ne rien dire de travers et surtout, voulant trouver les bons mots pour lui prouver que son raisonnement était peut-être un peu imaginaire mais tout à fait plausible.. Elle s'écarta donc de la jeune fille pour la regarder dans les yeux, comme à chaque début de conversation sérieuse

"Tu sais Ka' que j'pense jamais comme tout le monde.. Mais je suppose que c'est pour ça que tu me le demandes à moi.. Je crois que oui, l'âme soeur doit exister parce que, quand j'étais petite, ma mère m'a dit un jour que ça existait.. De nombreuses personnes m'ont prouvé que ça existait: mes parents par exemple.. Alors pourquoi n'y croirais-je pas? Je crois réellement que si ça n'existait pas, aucun couple ne se formerait.. Et puis, lorsqu'on divorce, c'est qu'on espère trouver mieux ailleurs, non?"

La jeune Katia avait ce don de toujours ramener le rêve au réel.. Ce qui emmenait en général ses amies avec elle dans un long rêve éveillé.. C'était toujours très plaisant..

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Un peu surprise par le geste de Katia, Karine se laissa faire. Cette étreinte, ce geste affectif lui faisait tant de bien, elle ne pue que poser une seconde sa tête sur l’épaule de son amie, profitant de sa présence qui l’apaisait un peu. Un petit et faiblir sourire fit alors son apparition sur le visage perplexe de la jeune femme, toujours autant repliée sur elle-même comme une nostalgie qui gagnait de plus en plus de terrain sur elle.

Elle observa alors le stade, ce petit vent, quelques personnes qui jouaient sur le stade, une petit lueur se mise à scintiller dans le regard de la belle brune, peut être apaisée par les paroles que venait d’avoir Katia, des mots qu’elle savait étaient sincères sortant de sa bouche. C’était cela Katia Cortez, toujours franche, décalée et prête à aider ses amies dans le besoin, et c’était pour cela qu’elle l’aimait tant à vrai dire.
Karine sortie alors pour la première fois ses mains de ses poches, serrant à son tour son amie dans ses bras, comme pour la remercier par ses agissements, ses propos, enfait tout ce que faisait la jeune fille pour elle.

« Merci Katia, merci… »
disait elle d’une timide voix hésitante et fébrile mais sincère.

A ce que disait Katia, Karine repensa aux âmes sœurs, cela devait donc sûrement exister, elle se replongea dans son passé, sa vie, repensant à sa mère. Si elle ne les avaient pas quittés il est sur que son père serait encore avec elle, ils s’aimaient tant ces deux la, toujours collés l’un à l’autre. Même avec autant d’années de mariage ils restaient complices et passionnés comme au premier jour. C’était cela pour Karine le vrai amour, le grand amour qui n’arrivait qu’une fois dans sa vie. Il fallait juste le saisir et ne pas le lâcher.
Une profonde nostalgie de ses souvenirs gagnât alors le cœur de la jeune brune, sa mère la manquant terriblement.
Sa relation avec Enzo était si compliquée ! Elle l’aimait, sans doute mais pourquoi n’arrivait elle pas à oublier Chris, malgré tout le mal qu’il lui avait fait, cette bague qu’elle gardait toujours avec elle, son souvenir, certains mots qu’il lui laissait, elle n’arrivait tout bonnement pas à s’en défaire, trop dure, trop d’alchimie, trop d’émotions, cela en devenait inaltérable.

Karine restait donc la, dans les bras d’une de ses meilleure amie, impuissante, comme paralysée par ses pensées, ses regrets, ses songes. Le vent se mit à nouveau à souffler, faisant voler les longs cheveux bruns de la jeune fille qui se dissipaient au rythme du vent.
Elle se décolla un instant de Katia, la regardant dans les yeux brillants et étincelants, une petite goutte de larme pouvait à présent perler sur son visage, glissant lentement telle une goutte d’eau s’écrasant au sol.
Karine baissa alors la tête, ne sachant que faire, elle savait qu’elle ne devait pas se laisser abattre par tout ça, sa défunte mère, Enzo, Chris, cela devenait trop important, trop lourd à gérer pour une seule personne, démunie et impuissante face à tout cela elle esseya tant bien que mal de se remettre, ne voulant pas chagriner son amie en face d’elle.

« Je suis désolé… »
disait elle tête baissée et songeuse, s’excusant de gâcher le temps de Katia avec ses tristes états d’âmes…

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Katia aimait beaucoup être là pour ses amies lorsqu'elles en avait besoin.. Pour elle, l'amitié était plus qu'un "Je t'adore" prononcé à intervalles réguliers.. C'était aussi plus qu'une étreinte de temps en temps, ou qu'un simple "Ca va aller" prononcé avec douceur.. Pour la jeune fille, l'amitié était quelque chose de fort, de sacré.. C'était quelque chose d'unique.. Et elle à toujours aimé la phrase disant "Peu importe la quantité d'amis que tu as, ce qui compte, c'est d'en avoir..". Elle était donc là, serrant son amie dans les bras et espérant qu'elle se confierait quelque peu, sachant cependant que c'était rarissime de sa part..

Une petite brise de vent se leva alors et la jupe de Katia se releva quelque peu ce qui rendit le sourire aux deux jeunes filles.. Un sourire provisoire mais qui faisait du bien.. La jeune demoiselle regardait toujours les alentours.. Certaines personnes avaient maintenant rejoint le terrain.. C'était un peu plus vivant comme cela mais Katia avait froid à leur place: en short et en débardeur, ils ne devaient pas avoir très chaud.. Enfin, elle reporta son attention sur son amie qui la remercia d'être là.. Katia lui dit simplement et avec sincérité qu'elle serait toujours là pour elle..

"Je serai toujours là pour toi Karine.. Même si tu ne te confies pas beaucoup, je sais que ça va pas trop pour le moment.."

Elle regarda la jeune fille dans les yeux: bien que Katia ne sache pas grand chose de son amie, elle savait pour tous ses problèmes les plus importants.. Mais la jeune Karine fuyait sans cesse le sujet et Katia n'était en général pas du genre à accepter.. Cependant, il était très rare que Karine pleure devant elle, et ça l'émut énormément..

"T'as pas à t'excuser.. Explique moi ce qu'il se passe.."

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